Pélè 2019

Près de 400 croyants au départ du Train blanc pour Lourdes

Dunkerque

 

Le 20 juin, de nombreux malades, brancardiers, élèves ou encore pèlerins sont montés à bord du Train blanc, à destination de Lourdes, pour un voyage de cinq jours.

 

 

Par Lephare@lepharedunkerquois.Fr | 

Près de 400 croyants au départ du Train blanc pour Lourdes

Jeudi 20 juin, le quai de la gare était particulièrement bondé. Brancardiers, étudiants infirmiers et même lycéens étaient prêts pour accompagner les personnes malades et handicapées à Lourdes.

Cette année, ce sont en tout 380 personnes qui sont parties au départ de Dunkerque  : 120 malades, 200 accompagnants hospitaliers et une cinquantaine de jeunes des lycées Notre-Dame des Dunes, de l’Epid et de l’IET de Hoymille.

 

« On reçoit beaucoup de leçons de la part des personnes malades et handicapées. »

Venue de toute la France, la centaine de trains est arrivée dans la même journée. C’est le pèlerinage diocésain, qui a lieu tous les ans, pendant cinq jours.

Une organisation préparée durant toute une année

Parmi ces accompagnants, Jean-Yves Vandewalle, président du Train blanc depuis six ans et participant au pèlerinage depuis une dizaine d’années. Pour lui, ce voyage est une opportunité. « On reçoit beaucoup de leçons de la part des personnes malades et handicapées, elles nous apportent beaucoup. »

Toute l’année, l’association du Train blanc de Dunkerque s’occupe de ces malades et leur rend visite. « Ce sont des rencontres conviviales, on organise aussi des repas de temps en temps », précise Jean-Yves.

« Nous participons aux bals de carnaval en tant que bénévoles pour obtenir des fonds et aider les personnes en difficulté. »

Toute l’année, l’association se charge de l’organisation du voyage à Lourdes. Les bénévoles et les malades paient leur voyage, mais le Train blanc prend en charge la totalité des animations au cours de l’année.   « Nous participons aux bals de carnaval en tant que bénévoles pour obtenir des fonds et aider les personnes en difficulté. »

Tous les ans, l’ensemble de l’association participe au séjour. Mais celui-ci nécessite une organisation d’au moins trois mois. Il faut assurer le logement des accompagnateurs, établir les dossiers médicaux et répartir les équipes en fonction des malades.

Pas que des habitués

Le 20 juin, le train était complet. L’ensemble des pèlerins a rempli la totalité du TGV prévu à cet effet. Les trois premières voitures étaient réservées aux malades. Une autre voiture appelée Le Petit train de l’amitié regroupait une vingtaine de personnes handicapées qui ont un régime à part.

Certains accompagnateurs se rendaient à Lourdes pour la première fois, c’est le cas de la plupart des lycéens et des étudiants. Sur le quai, beaucoup d’entre eux avaient hâte de participer au voyage et partaient le sourire aux lèvres. Du côté des familles, c’était une première expérience également pour ceux qui les accompagnaient.

Le Train blanc est rentré ce mardi 25 juin en gare de Dunkerque à 16 h 30. Pèlerins, brancardiers hospitaliers et étudiants sont revenus avec des souvenirs plein la tête.

Un séjour que l’association renouvellera une fois de plus l’an prochain.  

Manon Desmélie

 

 

Selon vous, qu’est-ce-que le Train blanc peut vous apporter ?

Valérie Vanhove, 52 ans

J’ai une sœur non-voyante. Et, cette année, j’ai décidé de l’accompagner dans cette aventure pour la toute première fois. J’avais déjà beaucoup entendu parler du Train blanc et de ce pèlerinage diocésain du mois de juin. C’est quelque chose de grandiose à découvrir.

Coline Savoye, 20 ans

Dans le cadre de mes études d’infirmière, j’ai décidé de participer à l’aventure du Train blanc cette année. Je pense que ce pèlerinage peut réellement m’aider à acquérir de l’expérience. Et, aussi, ça peut être très enrichissant au niveau humain. En plus, on est tout un groupe de jeunes, l’occasion de passer un bon moment !

Marie-Andrée Dethoor, 67 ans

Je suis brancardière hospitalière et c’est la première fois que je rejoins l’équipe du Train blanc. Participer à ce voyage est avant tout un choix. Je connais Lourdes, mais, avec le Train Blanc, je voit cette ville sous un nouvel angle. Je suis partie à l‘aventure ! Je suis assez surprise et contente de voir autant de jeunes participer !

Sept trains de différentes couleurs

Afin de relier entièrement son large territoire, le diocèse de Lille, couvrant le département du Nord, prend des mesures.

L’effectif des pèlerins malades et des accompagnateurs est très impressionnant. On compte en effet 3 500 à 4 000 personnes, au total, pour ce rassemblement.

Alors, pour être au plus près d’eux, différents trains sont mis à disposition par le service direct des malades. Ils sont répartis géographiquement sur l’ensemble du département.

Chacun de ces trains est différencié selon sa couleur. Ici, il était question du Train blanc à Dunkerque. Mais, il existe également six autres trains.

On peut retrouver le Train bleu à Tourcoing, le Train jaune à Roubaix, le Train rose à Hazebrouck, le Train rouge à Armentières, le Train vert à Lille – Seclin – Pont à Marcq, et enfin le Train violet à Don – Sainghin.

L’objectif est le même pour l’ensemble de ces trains : converger vers Lourdes à la même date pour y conduire les pèlerins et toute l’équipe des accompagnants.

L’occasion de faciliter, du mieux que possible, le déplacement des participants, peu importe leur adresse dans le Nord-Pas-de-Calais. La solidarité est bel et bien au programme lors de ce voyage jusqu’à Lourdes !

Zoé Martin

Lourdes 2019 - Juin Pèlerinage diocésain !

Heureux vous les pauvres

Chers amis pèlerins de l’Archidiocèse de Lille,

              Soyez les bienvenus à notre pèlerinage annuel ici à Lourdes. Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour vivre avec nous cette messe d’ouverture. Nous fêtons le 175e anniversaire de la naissance de Bernadette et le 140e anniversaire de sobn retour à Dieu.

            Oui ici rassemblés à la Basilique St Pie V, invités à nous tourner intérieurement vers la grotte de Massabielle où la Vierge Marie pendant 18 fois est apparue à la petite Bernadette SOUBIROUS. 

            C’est dans ce trou noir que la Belle Dame s’est fait connaître à Bernadette. Cette petite pauvre – pauvre matériellement – intellectuellement – spirituellement. Et c’est elle qui a été choisie par Marie pour confondre les sages, les puissants comme nous l’a rappelé la première lecture... pour nous dire que nous sommes aimés de Dieu.

            Bernadette est venue avec ses pauvretés et aujourd’hui elle nous invite à faire de même...

            Nous sommes venus nous aussi avec nos pauvretés (pauvretés matérielles – nos souffrances – nos maladies – nos pauvretés spirituelles).

            N’ayons pas peur de nos pauvretés, présentons-les à Marie et Bernadette !

 

            Oui, je m’adresse à chacun, chacune d’entre vous :

            N’ayez pas peur d’exprimer ce qui vous fait mal, ce qui vous fait pleurer aujourd’hui, ce qui est trop lourd à porter. Et si vous avez l’impression que le Seigneur vous a abandonné... N’ayez pas peur de lui dire, de lui crier... N’ayez pas peur de le dire, sinon les mots resteront coincés dans votre gorge et d’autre mots ne pourront pas venir.

             

            La foule qui suivait Jésus sur la montagne des béatitudes, c’est aussi nous aujourd’hui. Et il nous redit : “Heureux vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous !”.

            Et comme Bernadette, approchons-nous de la grotte bénie, adressons-nous à la Belle Dame pour présenter toute notre vie à Jésus. Etre pauvre selon l’Evangile, c’est être disponible à Dieu comme Marie et Bernadette.

            Heureuses les personnes dont le trésor n’est pas fait de choses matérielles, qui sont libres pour aimer et servir les autres (comme vous les Brancardiers, les Hospitaliers, vous qui accompagnez les plus fragiles d’entre nous.

            Si nous avons des richesses quelles soient matérielles, spirituelles, partageons-les, ouvrons largement notre coeur... APPRENONS A AIMER !

 

            Oui ici à Lourdes, une fenêtre sur l’éternité de Dieu est ouverte. Nous savons bien que le bonheur peut se vivre malgré les difficultés de la vie, quelles qu’elles soient...

            Ce bonheur n’est pas irréel, il se voit ici et nous en percevons les signes par les gestes fraternels vécus les uns avec les autres, par les sourires, les regards échangés, par les gestes de solidarité dans les différents accueils.

 

            Et c’est ainsi que nous pouvons vivre dans l’espérance. Vous savez l’espérance c’est très concret... C’est croire que le Seigneur Jésus nous rend capables de poser des actes éternels. Ces actes éternels construisent le monde nouveau aujourd’hui et nous ouvrent au Royaume de Dieu.

             

            Quand Bernadette a reçu cette grâce de venir pendant quinze jours ici à la Grotte de Massabielle, c’est la première fois qu’elle comprend que cette Belle Dame s’intéresse à elle... Elle me parlait comme à une personne, dit-elle.

            Et si Marie a dit cette phrase : “Je ne vous promets pas d’être heureuse dans ce monde mais dans l’autre”, nous savons que cela n’a pas dû être facile à Bernadette. Ce sont les moqueries, les interrogatoires à n’en plus finir, ses souffrances physiques et morales, son départ pour Nevers où elles ne reverraient plus ses parents et sa chère grotte de Lourdes et pourtant elle a eu du courage, elle a toujours été simple, sincère, pleine de bon sens... Non ce n’étaient pas des carnavalades ce qu’elle voyait. Elle entrevoyait le Royaume de Dieu.

 

            Chers amis, entrons dans ce Royaume promis par Jésus. Ce royaume qui est déjà là. A Lourdes, qui que nous soyons, avec nos richesses, avec nos pauvretés à partager... il nous est donné l’occasion d’aimer vraiment, c’est là l’essentiel qu’il faut garder et qu’il faut vivre ici et au retour chez soi.

 

            Marie trouve pour nous cet itinéraire de foi et d’espérance. Vivons à plein ce pèlerinage. Bernadette est là pour nous soutenir dans notre pèlerinage terrestre.

            Bon pèlerinage à toutes et tous,

            Abbé Patrick DELECLUSE     

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